3 mai 2016

Quand viendra le temps


Quand le temps de descendre mes voiles viendra, quand la lumière scintillera au bout de mes yeux, quand la petite voix ne proclamera plus ma place, je m'agripperai au souvenir de ton visage matinal.

Tes yeux entre le ciel et la terre,
cheveux sculptés par un archange nocturne, je caresse ta joue en te souhaitant buenos dias mi amor, souffle de vie supplémentaire, quand le temps viendra.

Matin des plus ordinaires pour le commun des mortels,
magiciens du continuum espace-temps,
fusionnés par un enlacement astral, transcendant,
explorateurs de l'inconnu, sédentaires du lit,
navigateurs de l'amour, nous divaguions entre
banalités complices et complicités intellectuelles.

La souffle de vie m'échappe. Les rideaux commencent à fermer.
Quand le temps viendra, je ne regretterai jamais cette danse
dans laquelle j'ai osé poser mes lèvres.

J'ai froid. Ta chaleur s'atténue. Mes souvenirs se fragmentent.
Mon coeur restera ici. Avec toi.
Quand viendra le temps.


Federico Puebla



19 août 2015

Pacte d'amour

Dans mes larmes nocturnes et dans mes nouveaux rires,
dans mes réveils solitaires et dans mes voyages lunatiques,
dans mes rêves dénudés de fantaisies,
j'aperçois encore notre petit coin de paradis.

Loin des tumultes urbains,
je t'avais bâti une maison dans le bois,
sous des déluges nous nous accrochions à des tendres moments présents.

Je réclame ta peau dans d'autres corps,
je cherche ta candeur dans d'autres lèvres,
je cris ton nom au vide
mais ce dernier réexpédie l'ombre de ma propre solitude.

Je vois tes yeux d'amour qui n'aiment plus.
Solitude incommensurable.

28 janvier 2014

Un petit coin de paradis

Telle la madeleine de Proust, une saveur, une odeur te ramène
et mon âme s'empreigne à nouveau de ton souvenir lointain.

De nuits entières, des fantasmes sentimentaux s'amalgament
dans mon petit coeur de garçon.

Le réveil dans une destinée qui n'est guère la mienne
obnubile tes traces dans cette nuit,
terreau fertile de mes souvenirs les plus idylliques.

J'ai vu dans tes yeux une petite fille, un petit coin de paradis.
Tu avais quelque chose d'un ange.


Federico Puebla

21 juillet 2011

T'aimer

T'aimer dans le silence de nos mots,
T'aimer dans le tumulte de nos silences,
T'aimer dans le mystère de nos regards,
et dans la fragilité du rêve ultime,
T'aimer ...

Même si le prix en est prohibitif ...
Pleurer mon âme,
Pleurer mon insomnie,
Pleurer mon réveil,
Pleurer les veilles et les lendemains,
Te pleurer ...

Amour innocent,
Amour pur et simple,
Amour ardent,
Amour idéaliste et illusoire,
Amour imaginaire et mythique.
Mon amour ...

Seul toi tu peux m'aimer et me faire pleurer d'un seul effleurement.


Federico Puebla

21 décembre 2010

Lune de miel improvisée

J'ai accepté ton invitation,
peut-être avec inconscience,
peut-être avec folie.

Lorsque la passion tise une toile
de confusion sur la raison,
seule l'instant présent compte,
seulement ton sourire me comble,
seulement tes épaulent m'apaisent.

Je me souviens encore quand
tu arrêtas la voiture, avec la musique à plein volume,
nous dansâmes sur le sable, comme des adolescents,
sans lendemains, sans passé.

Ce fut l'été de mes 47 ans
La lune de miel que je n'avais jamais connue
et pourtant si souvent rêvée depuis l'enfance lointaine.

Il ne me reste qu'à te dire merci.
De la part de l'adolescente et la femme en moi.
Merci de me permettre d'être tout simplement moi.
Merci pour l'écoute, pour le rêve et le partage.

Qui sait, peut-être nos âmes vagabondes
se retrouveront elles encore un jour ...


22 septembre 2010

Au pied du fjord


Nous admirions ce fjord le long d'une galerie.
Tu étais assise à mes côtés, la tête légèrement penchée sur mon épaule.
Le soleil, cette première journée d'automne, partageait ses derniers rayons.

L'eau, tel un film muet, défilait devant nos yeux.
On aurait cru entendre le silence dans toute sa beauté et simplicité.

Nous étions alors jeunes, démunis de toute promiscuité amoureuse,
débordant de rêves à deux et même de progéniture.

Ce fut au pied du fjord que tu m'embrassas pour la première fois.
Ce doux tabou, parfumé, à la fois innocent et passionnel,
marqua mon âme à tout jamais.

Au pied du fjord j'ai su, sans le réaliser à cet instant,
que je venais de t'offrir mon coeur, sans promesses ni contrats,
seulement la nature comme témoin, seulement nos coeurs,
aux pieds du fjord,  on s'aima.

.

7 juin 2010

Des nuits sans fin, des jours sans vie et une vie sans toi




J'appelle ton nom dans l'absence
mais elle ne me retourne que l'écho
d'un cri dépourvu d'attentes

Le moindre regard me ferait ressusciter
Ne m'enterre pas avant mon temps
j'ai encore une vie entière à espérer

Dans l'instant d'une bouffée d'air
je m'asphyxie d'avantage
et je m'enivre dans une autre nuit sans fin

Des chaleurs imprévisibles traversent mon corps
Je ressens la dichotomie du physique et l'intangible,
du corps et l'esprit, d'un amour qu'on partagea jadis
et du précipice où il se dissipa.

Je sais que tu viens me hanter les nuits,
et telle une proie devant la fatalité
j'abdique et je m'incline devant tes caprices.

Des nuits sans fin, des jours sans vie mais jamais une vie sans toi.


Federico Puebla

20 avril 2010

Mes nuits

Mes nuits s'allongent en ton absence.

Un vide émotionnel envahit les couvertures et s'empare de ma chambre.

L'oreiller, encore empreint de nos fusions amoureuses, ravive ta présence.

Alors que mes rêves saoulent ce martyr, mon corps te désire.

Reviens...


Federico Puebla

16 avril 2010

Voyage d'une vie (partie 1 de 5)

J'ai traversé l'Afrique
J'ai vu mes frères et soeurs vivre dans le partage,
vivre dans la simplicité du moment présent.
J'ai pleuré avec des larmes de joie
en réalisant que le bonheur est offert à tous
même lorsque le reste du monde tourne son dos.
J'ai souri à mes frères, j'ai serré mes soeurs
et une partie de moi s'est sentie chez elle.

Je me suis noyé dans mon océan d'idées noires.
Des vagues colossales m'ont dirigé vers la dérive
et je me suis incliné, en abandon.
J'ai tendu mes mains vers le ciel et j'ai dit
"Cette croix est trop lourde à porter.
Tu vois bien que mon âme est écorchée,
je n'ai plus de larmes à t'offrir. Aide-moi".
Et il y eu un lendemain. Et le soleil brilla à nouveau.
Et ma respiration est redevenue libre,
comme ces oiseaux sillonant le ciel.


Federico Puebla

Partie 2 bientôt ...

26 novembre 2009

Création de la douleur originale

Ta blessure m'a fait connaître mon cœur;
Ausculter l'amour à la recherche de soi;
Regarder droit dans les yeux de la souffrance;
Acclamer triomphes et autres traîtres;

Dis-moi, où as-tu ancré notre histoire?
Quels nouveaux horizons tes yeux contemplent-ils?

Ta blessure fut jadis la nôtre ;
Mais le "nôtre" est enterré par ta pelle froide;
Et avec elle sont parties mes dernières larmes;

Aujourd'hui des nuages sombres me poursuivent partout;
Ton visage est calqué sur mon âme;
Et te manquer est devenu ma prédilection;


Federico Puebla

9 juillet 2009

Cher fils

Cher fils,

Je suis désolé de quitter la maison. Tu es trop petit pour comprendre à quel point je t’aime. Sache que c’est la décision la plus déchirante que je n’ai jamais prise de ma vie. N’arrive jamais à la conclusion que ton père t’a abandonné. Je serai là pour toi à n’importe quel instant que tu auras besoin de moi. Les portes de mon chez moi et celles de mon cœur te seront toujours ouvertes, quoi qu’il arrive.

Ta mère et ton père n’arrivons pas à partager un milieu sain pour toi. Tu as la chance d’avoir une très bonne mère qui va prendre soin de toi comme personne. Je te trouve chanceux dans ce sens-là. Je ne regretterai jamais de t’avoir mis au monde, tu es le plus beau cadeau que la vie m’a offert.

J’ai été abandonné par mon père et cette douleur que je porte dans mon âme est celle qui me permettra de veiller à toi cher fils. Je connais cette souffrance et je te promets que je ne te la ferai jamais vivre, ni de près ni de loin.

Dans les moments difficiles, rappelle-toi que si tu pleurs parce que tu as perdu la lune, tes larmes ne te laisseront pas voir les autres astres. Le ciel est rempli de belles choses.

Je t’aime du plus profond de mon cœur et je vais toujours t’aimer ainsi.

Ton père

10 mars 2009

My bucket list

On a tous des rêves qu'on aimerait accomplir de notre vivant. Certains sont complètement farfelus, d'autre irréalistes, voire fous! Mais ils nous font vivre! J'aimerais pouvoir accomplir une partie d'eux au moins. Parfois on apprends plus dans la quête des rêves que dans la réalisation des rêves eux-mêmes.

Alors voici le top 10. Ils ne sont pas dans un ordre d'importance particulier.
  • Pèlerinage de St-Compostelle: ce pèlerinage mytique parcouru depuis le IXième siècle m'a toujours fasciné. Coucher dans ces gites, le silence du chemin parcouru par des centaines de milliers venus de partout dans le monde. Paulo Coelho a écrit un bon livre sur son parcours. Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur sujet: article dans Wikipédia
    Un jour vous allez me voir avec mon petit coquillage St-Jacques :-)
  • Suivre le parcours en amérique latine suivi par le Che. En partant de l'Argentine, mon pays natal, en passant par les entrailles de l'amérique latine et jusqu'à Cuba. Un passage qui l'a façonné à vie. La mysère des gens, leur simplicité, leurs croyances. Fascinant. Pour ceux qui n'ont pas vu ce magnifique film: Motorcycle diaries
  • Être le personnage principal d'une poursuite automobile. Hé oui, mon côté rebel! J'ai envie de voir un hélicoptère de LCN avec un caméraman qui dit: "Non mais il est fou ce mec!" (ok, on n'est pas en France..)
  • Une visite au Palace de Lost City, en Afrique du sud. Voici une image de ce magnifique endroit: image
  • Écrire un livre. J'aimerais pouvoir toucher le coeur de certains gens.
  • Sauter en parachute.
  • Compléter un triathlon.
  • Aider une personne à accomplir un rêve.
  • J’aimerais voir mon fils grandir, trouver un travail qui le passionne, trouver l’amour de sa vie et à son tour, offrir la vie.
  • J’aimerais mourir en regardant vers l’arrière et pouvoir reconnaitre ces journées et personnes qui m’ont défini; pouvoir apprendre à dire « pardon » et que ça vienne de mon cœur; pouvoir dire « merci » à celui qui m’accueillera là-haut.

3 mars 2009

Ton coeur a aussi besoin d'affection



Tes yeux sont remplis de douceur...
À travers eux, on aperçoit les reflets d'une petite fille qui s'est longtemps battue pour être libre.
Et cette liberté se retrouve dans la femme que tu es devenue.

Malgré les obstacles que cette vie a mis sur ton chemin, tu as su rester toi-même, authentique et humaine.

Sache que ton cœur a aussi besoin d'affection. Tu n'as pas besoin de t'abandonner à tes plaisirs ni à ceux des autres pour anesthésier la carence fondamentale chez l'être humain: l'affection. Cette dernière amplifie chaque regard, chaque toucher, chaque moment de complicité.

Ton cœur a aussi besoin d'affection. Le mien ne veut que t'en offrir. Prends ces mots comme une rose que je te tends..


Federico Puebla

14 janvier 2009

Wings to fly


Comment l'espoir peut-elle partir alors qu'elle est ancrée au fond de mon âme?

Les ailes peuvent prendre du repos mais elles sont faites pour voler.

Avec toi on s'envole, avec toi on s'aime et cet amour est vrai, authentique. C'est le plus beau cadeau qu'on peut offrir.

Voici quelques extraits qui ne sont qu'une parcelle de cet amour:













3 janvier 2009

Lost Hope


Lorsque mon cœur se rapprochait du sien, j'entendais le mien battre pour elle...

Jamais du mauvais temps en sa présence,
elle pouvait s'allier à tous les astres là-haut,
car eux, autant que moi, ne pouvaient résister à son charme...

Malgré nous, on vit dans deux mondes différents.
Et quand elle s'endormait dans mes bras, il m'arrivait de prier pour que ces instants puissent se prolonger jusqu'à me réveiller dans son monde, sans problèmes ni angoisses, sans fantômes ni méfiances, mon cœur rempli de paix.

On avait fait un pacte lorsqu'on s'est rencontrés: le passé est passé et le future est loin, vivons le moment présent. On a essayé très fort et Dieu sait que j'ai touché le ciel car il a dû sentir que je chatouillais ses pieds ...

Dans des nuits comme celle-ci je l'avais dans mes bras. T'ai-je aimé dans une autre vie? Vais-je pouvoir t'aimer dans une prochaine?

Nos cœurs remplis de craintes et appréhension, l'égo nous rattrapa et aujourd'hui elle regarde dans une autre direction. J'aimerais pouvoir trouver les mots pour dire à quel point tu me manques ...

Bonne route.


Federico Puebla

26 novembre 2008

Ces instants ...


Comme ces fins d’été où les couchers de soleil s’étirent afin de nous rappeler ces heures de joie éphémères. Mais elles reviendront … un jour peut-être …

Comme cet au revoir d’aéroport où chaque respiration, lourde comme des tonnes des larmes, balaie une partie de notre âme et part avec l’être cher …

Comme ces instants où on traverse une frontière, chacun d’eux semble séparé en deux : une mélancolie pour ce qu’on laisse derrière et un goût pour l’inconnu qui nous attend.

Comme lorsqu’un enfant quitte la maison pour voler de ses propres ailes. Tant d’années à vivre pour quelqu’un d’autre et tout d’un coup un nouvel individu débarque et on doit réapprendre à le connaitre et à s’occuper de lui: soi-même.

Comme ces regards complices entre un homme et une femme inconnus qui n’ont pas besoin de parler car les mots deviennent triviaux. Un sourire imprévu, un coup dans le ventre et le désir de changer notre vie d’un coup de folie …

Comme ces instants où un poète se permet de vous rappeler ces instants de notre vie, comme s’il les avait vécus, comme vous les aviez vécus, comme ces instants …


Federico Puebla

9 novembre 2008

Des voix et des accords


Je voulais partager certains extraits d'émissions et de concerts où l'artiste a su attirer mon attention soit par sa voix ou la façon dont il joue un instrument.

Commençons par la plus jeune! Connie Talbot. 6 ans seulement! Un sourire et une voix venus du ciel...



Ensuite, il y a Andrew Johnston, qui chante Pie Jesu. Il faut dire que cet enfant se fait "taxer" à l'école simplement parce qu'il est différent, il chante dans des Églises. Sensibilisons nos jeunes.

Si sa voix ne traverse pas votre corps pour toucher vos trippes, je ne sais pas de quoi vous êtes faits..



Savez-vous ce que c'est chanter avec son coeur? Eli Mattson est un bon exemple. Laissez-vous charmer par sa prestation de Walking in Memphis ..



Et que dire de Cas Haley avec sa version de Walking on the Moon? Je crois que même Sting est jaloux.. oh yeah man..



Et comment passer à côté sans parler de Paul.. et sa fameuse préstation de Nessum Dorma de Giacomo Puccini..



Maintenant un extrait d'un concert de Yanni, une de mes chansons préférés: Until the last moment. Cette chanson c'est un amalgame de melancolie et joie, joie de vivre, la renaissance, la vie. Écoutez les pleurs du violon vers les 4 min. du clip:




D'autres extraits suivront.

Federico Puebla

3 novembre 2008

Je me perds dans tes yeux ...


Je me perds dans tes yeux..

Tu t'abandonnes dans mes bras,
mes mains caressent une partie de ton âme,
tes cheveux effleurent mon visage
et nos cœurs se resserrent.

Ces instants, lorsqu'on ferme nos yeux
et que l'horloge du temps s'arrête,
il n'y a que toi devant moi.

Ton âme verse des larmes,
chacune d'elle parfume ma peau
de ta sensibilité féminine.

Ton mystère m'attire
autant que ta beauté me fascine.
Tes larmes sont les miennes
et ce doux partage de tendresse
est le nôtre.

Je me perds dans tes yeux..

Federico Puebla

30 octobre 2008

L'amour d'un père...


Quand je vois des pères exceptionnels, ça me touche profondément. Probablement en partie parce que je n'ai pas vraiment connu mon père. Il est parti alors que j'étais dans le ventre de mère.
Parmi ces pères extraordinaires, il y a Dick Hoyt. Ancien militaire, il a eu un fils handicapé: Rick. Même le médecin lui recommandait de le déposer dans une résidence pour "végétaux". Mais son père a décidé de l'élever de la même manière que ses autres enfants et avec autant d'amour(sinon un peu plus).
Un jour, alors qu'ils s'étaient inscrits à une course (le père poussait le fils dans sa chaise roulante) pour ramasser des fonds pour une bonne cause, à la fin de la course Rick a dit à son père que lorsqu'ils couraient ensemble il oubliait ses handicaps... et ce fut tout ce que son père avait besoin d'entendre...
The rest is history.
Ils ont fait des triathlons... et même un IronMan..

Voici leur histoire:




Et voici un video monté en leur hommage:


Et que penser du père de Derek Redmond. C'était aux olympiques de Barcelone, 1992. Ce jeune athlète s'était entrainé durant des années pour cette course en particulier.. et malheureusement une blessure lui a empêché de terminer son parcours. Alors, il a pris toutes ses forces pour essayer de compléter la course en sursautant sur une jambe.. celle qui n'était pas blessée. Quand son père a vu ça, il a sauté sur la piste pour l'aider a compléter sa course.

Voici ce moment:





Pour terminer, voici l'histoire de Patrick Hughes. Il est né sans yeux et handicapé. Mais la relation qu'il a avec son père a fait en sorte qu'il est un pianiste de renommée aujourd'hui:




29 octobre 2008

The girl with a dream: hommage à Rachel Corrie


Parfois Dieu met sur cette terre des anges qui nous rappellent à quel point on s'est éloignés. Rachel Corrie était un de ces anges. Depuis toute petite elle voulait lutter pour la justice dans le monde, éliminer la pauvreté de ce monde.

Une fois adulte elle est devenue activiste et dans une de ses missions, elle est allée en Palestine protester contre l'occupation par les israéliens. Elle a vu des enfants se faire tirer, des familles qui ont vu leur maison se faire démolir par des bulldozers, et bien d'autres atrocités.

Un jour, elle s'est opposée à un bulldozer mais ce dernier n'a jamais arrêté. C'est là que son rêve s'est arrêté; elle n'avait que 23 ans. Mais elle n'aura pas laissé sa vie pour rien...

Voici son histoire:



Il n'y a rien de plus admirable que laisser sa vie pour ses convictions, surtout lorsque ces dernières sont la justice, la lutte contre la pauvreté et la dignité.


19 août 2008

On ne change pas ...


J'ai voulu croire que mon âme était blindée
à toutes celles devant qui je me suis dénudé.
Aujourd'hui je me réveille et je trouve qu'un
assombrissement menace ma paix.

J'oublie à chaque fois que j'apprends...
Je souffre à chaque fois que je m'attache...

Je marche toujours seul à la fin...
Sans épaule aucune, sans repos émotionnel.
Toutes mes cannes sont usées,
Toutes mes boussoles désorientées.

La douleur récidive avec autant d'intensité.
Ce train qui m'a bousillé hier
recule alors que je l'attendais le moins.
On ne change pas.

Mes cicatrices sont intemporelles,
mon âme développe une croûte aussi aigre que fragile.
Âme fugitive, tu ne changeras pas.


Federico Puebla

19 juillet 2008

Dans mon petit carré de sable


Dans mon petit carré de sable,
là où j'ai appris à bâtir des châteaux que je croyais indestructibles,
là où maintes fois je me suis blessée et je me suis relevée,
là où mes espoirs fusionnaient avec une innocence enfantine,
dans ce petit carré je me laisse emporter par Morphée cette nuit..

Le cœur lourd d'une fatigue émotionnelle,
mon esprit égare mes goûts dans des tiroirs lointains,
Je perds mes repères.

La partie de moi ne voulant plus jouer toute seule
se bat incessamment contre celle qui ne se contente pas aussi facilement.
Ce paradoxe d'inconforts résonne si fort dans ma tête..
J'ai de la difficulté à m'entendre.

Mes larmes coulent en regardant cette nuit étoilée.
Le sable andule mon visage..
des souvenirs d'enfance me reviennent..
et repartent aussitôt comme une exaltation illusoire.

Dans mon petit carré de sable,
je me serre à l'absence et au silence..
La folie de la journée est partie… il reste la nuit.
Les nostalgies sont parties.. il ne reste plus rien.


Federico Puebla

19 mai 2008

Sa main, comme une douce mélodie...


Parfois la vie prend des tournures inespérées.
Ma vie sera bien plus courte que je l'aurais souhaité.
Mon corps est attaqué par des cellules malignes.
Malgré tout l'amour et les encouragements que je reçois
depuis l'annonce de ma maladie, mon corps sent que
la croix est trop lourde à porter.

Je ne sens plus mes larmes couler depuis plusieurs semaines.
Le compte à rebours est commencé.
Le train qui me passe par dessus à chaque traitement semble
reculer et revenir me visiter.

Mais ce n'est pas le plus grand mal que je ressens.
Mon coeur est déchiré de savoir que j'abandonne mon fils.
J'aimerais qu'il soit assez mature pour comprendre
que c'était la dernière chose que papa aurait souhaité.
Mais avec quelques mois de vie, il garde encore un sourire
mystérieux qui, à chaque fois, nous dépasse
et nous empreint d'un espoir qui tamisse nos desespoirs.

Hier, il était ici à mes côtés. Il étendait sa petite main
pour toucher mon visage. On aurait dit qu'il voulait sécher
mes larmes. Je n'avais pas assez de forces pour le toucher...
pas assez de forces pour caresser mon fils, pour le serrer
dans mes bras avant mon départ...

Au début je me fesais croire que j'étais plus fort que la vie.
Aujourd'hui, je garde le peu d'énergie qui me reste pour bien partir.
Je voudrais dire pardon aux amis que j'ai blessé et oubliés,
je voudrais dire merci à celles qui ont choisi de m'aimer,
de croire en moi. Je voudrais pouvoir pardonner à ceux
qui n'ont dénigré et blessé.

Je n'entends que mon souffle...
Mes paupières sont lourdes...
Dieu, donne-moi ton souffle de vie
pour pouvoir regarder mon fils une dernière fois...
pour répéter à ma femme combien je l'aime...


Federico Puebla

4 avril 2008

L'affection est contagieuse!


Tout a commencé à Sidney, Australie. L'idée est venue de Juan Mann. Cet homme est parti sur promener en plein centre-ville avec une simple pancarte où c'était écrit: Free Hugs (câlins gratuits). Quoiqu'un début assez froid.. les gens le regardent comme si c'était un malade échappé de l'asile.. son onde de choc a réussi à se propager et cette affection gratuite est devenue une épidémie:


Et comme toute épidémie, elle s'est répendue à travers le monde entier:

Montréal, Canada
Tel Aviv, Israel
Londres, Angleterre
Paris, France
Helsinki, Finlande
Aberdeen, Scotland
Chine
Korée
Amsterdam, Pays-Bas
New-York city, USA
Peru
Tokyo, Japon
Buenos Aires, Argentine
Afrique du sud
Toronto, Canada
Hamburg, Allemagne
Hollywood, USA
Chypres, Grèce
et bien d'autres!

À tous mes amis, à ma famille, je vous fais un gros câlin et je vous dis que je vous aime!


Federico Puebla

1 avril 2008

Pourquoi t'ai-je permis?


Un cri ayant besoin d'affection m’habitait.
Il criait sans cesse "aimez-moi",
sans jamais se poser la question "mérites-tu mon amour?"
Tu as été cet homme qui a su me faire croire
durant des années que je ne méritais pas meilleur
et Dieu sait que tu y as excellé…

Tu as su charmer mon cœur de femme pour t'en servir
à tes seuls et propres fins.
La dite "femme de ta vie" était devenue une esclave
aveugle ne vivant que pour assouvir tes envies
et même là, tu n'étais pas heureux...

Je me suis manqué de respect en m’abandonnant à toi
et cela fut ma plus grave erreur.
Mes yeux et mon cœur étaient devenus sans discernement
ne se préoccupant que de satisfaire tes cruels caprices.
Je ramassais chaque miette d’affection que tu jetais à terre
me croyant ainsi digne de ton cœur glacial.

Je voudrais pouvoir recueillir toute la sagesse du monde
et pouvoir souhaiter de la paix à ton cœur.
Pouvoir dire, devant tes beaux yeux, que je te pardonne…
Mais, vois-tu, ma plaie saigne et tes démons tourmentent
encore mon âme certaines nuits.

Je suis consciente qu’il est un peu tard maintenant, mais je tenais à te dire ceci:
Ne lève jamais la main à une femme. Cela est un geste lâche et injuste.
Ne te vantes jamais de tromper ta femme devant tes amis. Tu trompes d’abord et avant tout tes valeurs humaines et il n’y a aucune fierté dans cela.
Ne me demande jamais d’oublier, car tu as violé mon âme et enfreint mon respect. On peut faire des compromis sur nos besoins, mais jamais sur nos valeurs.

Et lorsque tes fantômes referont surface, je me rappellerai de ces paroles que les femmes des générations antérieures ont transmises à travers le temps :

Opprimée par la terreur et paralysée par la violence, de la noirceur je renaîtrai pour reprendre ma liberté.
Femme je suis née, avec sensibilité et cœur d'enfant je vivrai.
Celui qui assaillira cet enfant, agressera ainsi l'âme du monde.
Femme je suis née, femme entière je mourrai.




Federico Puebla

27 mars 2008

Adios patria mia


La fin du 20ième siècle a été marquée par un mouvement migratoire record. Selon un rapport du Secrétaire Général des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement, remis en 2006, le monde compterait près de 200 millions de migrants. Ce 21ième siècle se dessine très particulier. En 2008, pour la première fois de l'histoire de l'humanité, le nombre de citoyens des villes dépassa celui des habitants des milieux ruraux. Ces transitions créent des défis autant du point de vue d'un urbanisme durable que d'une gestion saine de l'immigration.

Sans rentrer dans des détails historiques, il est important de mentionner que les mouvements migratoires ont toujours existé. Dans la préhistoire, l'homme quittait ses terres pour une question de survie. Il suivait ses pairs dans une recherche de nourriture, de nouveaux troupeaux. Dans des temps plus contemporains, l'homme immigre pour améliorer son sort, soit-il économique, sécuritaire (ex. fuyer une persécution), familial ou personnel.

Comment l'immigration est vécue par un immigrant est en relation directe avec l'âge à laquelle on immigre et aussi avec la similitude entre les deux cultures. Plus jeune on immigre, moins on déploie les racines dans sa terre natale. Par expérience personnelle, je peux vous partager que lorsque ces racines sont déployées, elles le sont à vie, malgré tout ce qu'on voudra se faire croire. Immigrer à l'adolescence est probablement le temps le moins approprié pour poser ce geste. L'adolescent a besoin de sentir qu'il appartient à un groupe. Ce groupe nous protège et nous accepte tel quel. Le langage joue donc un rôle crucial.

On appelle le syndrome de l'immigrant le sentiment paradoxal qu'on ressent lorsqu'on s'ennuie de la terre natale et, lorsqu'on y retourne en visite, on s'ennuie de notre terre d'accueil. L'âme est déchirée, sans racines ancrées nulle part, un dilemme s'installe dans le cœur. Le jour du départ marque une dichotomie entre sa vie antérieure et la nouvelle. Sans l'impression de continuité, un hiatus s'est instauré sur son chemin, et souvent pas par choix.

Une des chansons qui décrit le mieux les émotions ressenties par l'immigrant envers sa terre natale a été écrite par Marta Gómez: Confesión. Les paroles sont en espagnol. La voici lors d'un concert:


Pour en savoir plus au sujet de Marta Gómez, vous pouvez visiter son site web ici.


Federico Puebla

26 mars 2008

Mes meilleurs moments des Oscars


Malgré la facilité avec laquelle on blâme les américains aujourd'hui pour tous les malheurs dans le monde, c'est un peuple admirable qui a ouvert des chemins dans une quantité innombrable de domaines. J'aime surtout la classe et le raffinement de la cérémonie des Oscars lors de laquelle on remémore les acteurs qui ne sont plus là et ceux et celles qui, au cours de la dernière année, ont offert des prestations hors du commun.

Le Honorary Oscar est remis par l'Académie à celui ou celle dont l'ensemble de leur œuvre a été remarquable. Celui de la 74ième cérémonie est peut-être un des plus beaux moments de l'histoire de la cérémonie: remise du honorary oscar à Sidney Poitier, cet homme de race noire qui a été un pionnier dans l'industrie cinématographique, étant le premier homme de couleur à avoir réussi à Hollywood et ainsi à faire tomber des préjugés et abnégations sociales.

Remarquez avec quelle classe et aisance il s'exprime. Voici ce moment mémorable.

Pour en savoir plus sur Sidney Poitier: http://en.wikipedia.org/wiki/Sidney_poitier


Dieu fait bien les choses et la magie continua lors de cette même soirée. Denzel Washington remporta son 1er Oscar au meilleur acteur pour le film "Training Day". Voici cette remise.

Et comme si c'était peu, Halle Berry remporta le prix de la meilleure actrice pour son rôle dans "Monster's Ball". Revivez ce moment ici.

Elle a été ainsi la première femme de race noire de l'histoire à remporter ces honneurs.


Et comment ne pas se rappeler de Roberto Benigni, meilleur film étranger pour "La vita è bella" lors de la 71ième remise des prix:



Sofia Lauren resplendissante comme toujours... quelle femme.

Ceux qui connaissent Roberto semblent dire qu'il est vraiment comme ça sans va vie privée. Et je ne serais pas du tout surpris. Je donnerais tellement pour être aussi libre que lui et pouvoir redevenir cet enfant qui vit en nous. Ce moment nous apprend aussi que l'émotion humaine ne connait pas des frontières linguistiques lorsqu'on parle avec le cœur.

Ce film est si touchant.. une des scènes qui m'a le plus marqué c'est lorsqu'il est dans le camp de concentration et il prend le microphone avec son fils pour s'adresser à sa femme qu'il ne verrait plus, quelque part prisonnière dans le camp en criant "Buongiorno principessa! J'ai rêvé à toi toute la nuit ..." :



Et que dire du speech de Cuba Gooding Jr. pour meilleur acteur de support dans Jerry Maguire lors de la 69ième remise des prix.

Une authenticité à fleur de peau.


Un autre moment très touchant a été lorsque Louise Fletcher ("One Flew Over the Cuckoo's Nest") remporta un Oscar en 1975 et s'adressa à ses parents sourds-muets. Je n'ai pu trouver un clip de cet instant précis, mais dans le clip suivant, vous le verrez à 1min:45s


D'autres moments mémorables à venir.


Federico Puebla

Rendez-vous à NY - 4ième et dernière partie [Histoire courte]

"Ferme tes yeux.." lui dit-il.

Il s'approcha de son visage lentement... son corps à elle pouvait déjà le sentir avant qu'il ne touche son corps. Il ne l'embrassa pas... il caressa sa joue contre la sienne... très doucement... et descendit vers son cou et nuque. Là, il respira contre sa peau et cette respiration descendit jusqu'au bas de son dos. Elle ressentit un coup dans son ventre, cette sensation qu'elle avait ressentie lors des premières relations avec les garçons de sa jeunesse, sensation absente lors des relations d'adulte qu'elle avait connues avec des hommes absorbés par la soif du moment sans déguster au plaisir.

Il caressa ses cheveux en respirant proche de l'oreille. Il chuchota quelques mots qu'elle comprit à moitié. Le moment était plus grand qu'elle pour le faire répéter. Elle venait d'abandonner cette terre avec une étrange destination, cette place où amants se retrouvent pour étirer l'espace-temps dans un cri de poésie. Ses mains caressaient son dos, ses joues et sa poitrine pendant qu'elle caressait son visage et ses lèvres. Il mordilla son doigt et elle senti sa langue lécher son doigt... à ce moment là elle senti son entre-jambe donner un grand coup... comme si sa circulation devint soudainement très active proche de ses lèvres... comme si son corps se préparait tranquillement à accueillir cet homme qui caressait avec délicatesse à la recherche de son trésor perdu.

"Le jacuzzi a une vue sur la ville" dit-il en la prenant de la main. "Ce soir je suis toute à toi" répliqua-t-elle.

Je ne raconterai pas la fin de l'histoire dans les détails, mais sachez que les amants ont découvert et redécouvert leurs univers jusqu'aux petites heures du matin, heure où le soleil vient nous rappeler que les instants qui semblent infinis ne sont que des escapades de la réalité. Ceci dit, Dieu sait combien ils font du bien en alimentant notre corps et âme. Cette nuit, elle se sentit femme et son cœur ne porta aucun regret.


Fin


Federico Puebla

20 mars 2008

Rendez-vous à NY - 3ième partie [Histoire courte]

Sans abîmer les pétales, elle suivait le chemin qu'elles indiquaient. Elle arriva au bout du corridor et vit le reste de l'immense suite. Il était là, débout, il l'attendait avec deux verres de champagne dans la main. Tous les deux, avec un sourire contagieux, ne purent s'empêcher de rire. La folie humaine vient parfois nous rappeler qu'on est aussi des enfants qui peuvent encore rougir devant le sexe opposé, qui peuvent encore ressentir des fourmis dans le ventre.
"Je savais que tu viendrais.." dit-il.
"Je l'ai toujours su.." réplica-t-elle le regardant dans les yeux.
"J'ai une proposition à te faire" continua-t-il. "J'aimerais que ce soir on parte tout à neuf. Pour moi, ton passé est resté derrière la porte que tu viens de fermer. Laissons ces fantômes en paix. Faisons la promesse de ne pas revenir sur nos vies antérieures à ce soir. Je t'invite à écrire la première page de notre livre ensemble, que ce soit pour refaire le monde ou toucher à l'infini".
Elle remarqua que ses yeux brillaient.. l'émotion était palpable alors qu'il tendit son verre de champagne pour faire un toast.
"À l'instant présent!" dit-elle en levant son verre.
Il se dirigea vers le système de son et mit de la musique en prenant soin de descendre l'intensité de la lumière.
"Me permettriez-vous?" demanda-il en l'invitant pour une danse.
"Certainement.." lui répondit-elle avec un sourire.
En s'approchant de la grande vitre, elle remarqua qu'il n'y avait presque pas de lumière provenant de la chambre. Les rideaux étaient complètement ouverts et les rayons lunaires dévoilaient les traits de l'homme qui était devant elle; enfin devant elle.
Regardant la ville de tout haut, cette dernière semblait si distante, si loin de la réalité, si éphémère. Des milliers de gens se promenaient dans les rues à la recherche d'une autre âme solitaire pour camoufler leur solitude, alors qu'elle était dans les bras de cet homme. Ils se regardèrent des longues minutes en dansant doucement, c'était le langage transcendant des amoureux.. ces instants où temps et espace disparaissent laissant place à la fantaisie.
Il prit sa main et la caressa sur sa joue en fermant ses yeux...

[lire 4ième partie]


Federico Puebla

19 mars 2008

Rendez-vous à NY - 2ième partie [Histoire courte]

Une fine pluie tombait alors que le taxi se promenait entre ces rues bombées de jeunes gens remplis de vie, pour qui la vie n'était que l'instant présent. Bien assisse au fond de la banquette, elle avait l'impression que ces images se déroulaient comme dans un film. Un sentiment de spectatrice mélangé à un réalisme plus que réel, cette sensatation qu'on ressent au cinéma lorsqu'on réalise que ce n'est qu'un film. Mais elle était bien là et elle avait décidé de poursuivre un rêve personnel avec toutes les craintes que cela comportait.
L'adresse de l'hôtel South Wind Inn existait bel et bien. Un petit coup de joie pinça son cœur lorsqu'elle vit le nom de l'hôtel de ses yeux. Lorsque le taxi s'arrêta, elle fut paralysée pendant un brève instant. C'était le pas qu'elle voulait faire mais, ayant subi son propre jugement durant des années, cette étape devenait un défi. La spectatrice devait maintenant embarquer dans l'écran. Sans savoir comment, elle pouvait sentir sa présence là-haut. Elle débarqua.
Elle demanda à la réceptionniste de bien vouloir communiquer à la chambre 472 qu'elle était arrivée à l'hôtel. Avec un sourire, cette dernière répondit qu'elle pouvait monter.. monsieur l'attendait. Les deux femmes se regardèrent avec cette complicité féminine que peu d'hommes pourront comprendre dans leur vie. Elle a été tentée de demander qu'est-ce qui la faisait sourire à l'employée mais une partie d'elle souhaitait qu'il ait préparé une surprise et par peur d'être déçue, elle ne demanda rien.
Elle prit l'ascenseur. À chaque étage la respiration devenait de plus en plus difficile. Elle pouvait sentir son cœur déborder. Arrivée au 47ième étage, elle s'est regardée dans le miroir. Au fond des ses yeux, elle revit l'adolescente qu'elle fut jadis.
"Permet-toi un peu de folie ce soir... tu le mérites bien" se dit-elle à voix basse.
Lorsqu'elle arriva devant la porte, elle remarqua qu'elle n'était pas bien enclenchée. Elle frappa timidement et par la même la porte s'ouvra d'avantage... on aurait dit qu'à cet instant tout se passait au ralentit. Des pétales de roses formaient un chemin vers l'intérieur de la chambre.. et au fond de cela une immense vitre donnait une vue imprenable sur la ville de nuit. Un sourire vint remplir son visage. Elle fut tentée de réclamer son nom mais dans des moments magiques comme celui-là, des moments pour lesquels une femme rêve depuis toute petite, les mots deviennent triviaux et ne peuvent que devenir du bruit pour douce mélodie. Elle resserra son cœur et entra...

[lire 3ième partie]


Federico Puebla

18 mars 2008

Rendez-vous à NY - 1ère partie [Histoire courte]

Déjà dans l'avion, la moindre anticipation à la rencontre lui apportait des sensations gênantes...
Elle avait rêvé à cette rencontre tellement de nuits... et voilà, l'occasion se présenta... et malgré des hésitations, elle décida d'y aller.
Elle était le genre de femme à ne pas faire des folies de la sorte. Pour une fois dans sa vie, elle se permettait un brin de folie. Elle était consciente que cela comportait un danger.. il demeurait après tout un étranger virtuel. Mais son instinct de femme ne mentait pas.. et même si ça aurait été le cas, son corps aurait étouffé l'instinct. C'était plus fort qu'elle, donc elle ne voulait plus se poser des questions. Au pire, cela aurait été un voyage à la ville de la Pomme. Du bon magasinage aurait été une consolation acceptable.
Arrivée en ville, elle s'était dit que si l'adresse n'existait pas, elle n'aurait même pas essayé de le contacter. Quoi qu'à l'intérieur d'elle, elle savait bien que c'était complètement faux..
Elle prit donc un des ces taxis jaunes typiques. En parcourant la ville ce vendredi soir, elle remarqua un mouvement de masses digne de la réputation de la ville. New-York never sleeps disait la chanson..

[lire 2ième partie]

Federico Puebla

Prière du petit adulte


Aujourd'hui je m'accueille dans mes bras.
Seules mes mains peuvent comprendre mon vécu.
Je deviendrai le parent nourricier que j'ai manqué
et, tout petit, mon enfant déposera sa tête, réconforté.

Je le laisserai pleurer aussi long que nécessaire
car il a souffert en silence durant bien longtemps.
Chaque larme versée porte l'image d'un abandon
navigant vers des rives d'un amour inconditionnel.

Aujourd'hui, je décide de lâcher prise à un passé que je n'ai
pas choisi pour m'investir dans un présent dont j'ai le contrôle.
J'apprendrai à m'aimer pour qui je suis.
L'amour d'autrui sera bienvenue, mais cette fois-ci
je saurai lire les intentions, sans pour autant fermer
les portes de mon cœur, ni donner les clés à personne.
Je ne pourrai être accepté par tous les gens que j'aimerai,
mais ceci ne m'enlèvera jamais le goût de continuer
à aimer, car l'amour s'alimente d'amour et ce dernier
n'est pas égoïste.

Aujourd'hui je me souris, car que vaut une vie sans
ces instants de légèreté? Mon cœur se sent plus léger,
mes ailes ont le goût de voler à nouveau, ma respiration
se sent libre et cette liberté parcourt chaque fibre de mon corps
avec une intensité millénaire.

En un seul instant, on peut dire "Non! Jamais plus!" ou bien
"On commence maintenant!". En cet instant je dis:
"Je m'autorise à être authentique et cette liberté
sera ma plus grande richesse".


Federico Puebla

17 mars 2008

Homme animal [réflexion]


"Les hommes sans raison, le temps sans saison"
proverbe anonyme

Qu'est-ce qui différencie l'homme de l'animal?
Est-ce notre capacité à transmettre l'enseignement à travers les générations?
Est-ce avoir la conscience de nos actes?
Est-ce la moralité?
Est-ce vivre au jour le jour sans penser au lendemain?

Individu ou espèce, l'homme semble parfois subir certains instincts destructifs. Il se sert de cette force pour aveugler sa conscience et commettre des actes sans penser au lendemain. Est-il bien un homme?

Peut-on aller contre ses instincts? Ce code est-il empreint dans nos gènes à vitam eternum? Après des millénaires d'évolution et des siècles d'une certaine "civilisation", l'instinct semble s'être travesti pour renaître sous d'autres formes.

Lorsqu'il ruine l'enfance d'un enfant ou lorsqu'il violente une personne démunie, est-il homme ou animal? Subit-il un cercle vicieux de tourments transmis par des générations passées? Peut-on comprendre l'injustifiable?

Le chien sera toujours chien car son instinct lui dicte ses actes et même le plus grand dresseur de chiens doit se méfier de sa bête la mieux dressée. Doit-on perdre espoir et ne plus croire en lui?

Un homme devient, à mon humble avis, celui qui à un point de sa vie refuse consciemment ses instincts (chasse, domination, etc.) pour affirmer son identité d'être unique et égal aux autres.


Federico Puebla

Un ange passe [poème]


"Dédié à tous ceux et celles qui on perdu un être cher"


Un ange passe,
Âme déracinée et cœur écorché,
Je m’accroche à cette blessure,
Ne voulant point qu’elle cicatrice,
Car tu as été mon premier souffle de vie.

Un ange passe,
Ce soir, une étoile de mon firmament s’éteint,
Toute raison restée au fond du tiroir,
Mon âme baigne dans cette douce mélancolie,
Ma gorge retenant mes cris,
L’inéluctable mort frappe à ma porte.

Un ange passe,
Tellement d’incompréhension envers Dieu et la vie,
Sans réponse qui puisse apaiser mon affliction,
Sans pluie qui puisse camoufler mes larmes.

Un ange passe,
Avec une poitrine creuse et des yeux lointains,
Avec un cœur lourd comme un livre mort de peines,
Avec tant des rêves inachevés,
Je te demande mon ange,
Déploie tes ailes et vole,
Rappelle-nous la beauté de la vie.


Federico Puebla

Inspiré de la pièce "Un ange passe" par Alain Lefèvre, de son album Fidèles Insomnies.

But du blog


Simplement un recueil de mes écritures, une nouvelle passion pour moi.
J'espère que ces mots puissent vous rejoindre d'une certaine manière.

Federico Puebla