19 août 2008

On ne change pas ...


J'ai voulu croire que mon âme était blindée
à toutes celles devant qui je me suis dénudé.
Aujourd'hui je me réveille et je trouve qu'un
assombrissement menace ma paix.

J'oublie à chaque fois que j'apprends...
Je souffre à chaque fois que je m'attache...

Je marche toujours seul à la fin...
Sans épaule aucune, sans repos émotionnel.
Toutes mes cannes sont usées,
Toutes mes boussoles désorientées.

La douleur récidive avec autant d'intensité.
Ce train qui m'a bousillé hier
recule alors que je l'attendais le moins.
On ne change pas.

Mes cicatrices sont intemporelles,
mon âme développe une croûte aussi aigre que fragile.
Âme fugitive, tu ne changeras pas.


Federico Puebla