27 mars 2008

Adios patria mia


La fin du 20ième siècle a été marquée par un mouvement migratoire record. Selon un rapport du Secrétaire Général des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement, remis en 2006, le monde compterait près de 200 millions de migrants. Ce 21ième siècle se dessine très particulier. En 2008, pour la première fois de l'histoire de l'humanité, le nombre de citoyens des villes dépassa celui des habitants des milieux ruraux. Ces transitions créent des défis autant du point de vue d'un urbanisme durable que d'une gestion saine de l'immigration.

Sans rentrer dans des détails historiques, il est important de mentionner que les mouvements migratoires ont toujours existé. Dans la préhistoire, l'homme quittait ses terres pour une question de survie. Il suivait ses pairs dans une recherche de nourriture, de nouveaux troupeaux. Dans des temps plus contemporains, l'homme immigre pour améliorer son sort, soit-il économique, sécuritaire (ex. fuyer une persécution), familial ou personnel.

Comment l'immigration est vécue par un immigrant est en relation directe avec l'âge à laquelle on immigre et aussi avec la similitude entre les deux cultures. Plus jeune on immigre, moins on déploie les racines dans sa terre natale. Par expérience personnelle, je peux vous partager que lorsque ces racines sont déployées, elles le sont à vie, malgré tout ce qu'on voudra se faire croire. Immigrer à l'adolescence est probablement le temps le moins approprié pour poser ce geste. L'adolescent a besoin de sentir qu'il appartient à un groupe. Ce groupe nous protège et nous accepte tel quel. Le langage joue donc un rôle crucial.

On appelle le syndrome de l'immigrant le sentiment paradoxal qu'on ressent lorsqu'on s'ennuie de la terre natale et, lorsqu'on y retourne en visite, on s'ennuie de notre terre d'accueil. L'âme est déchirée, sans racines ancrées nulle part, un dilemme s'installe dans le cœur. Le jour du départ marque une dichotomie entre sa vie antérieure et la nouvelle. Sans l'impression de continuité, un hiatus s'est instauré sur son chemin, et souvent pas par choix.

Une des chansons qui décrit le mieux les émotions ressenties par l'immigrant envers sa terre natale a été écrite par Marta Gómez: Confesión. Les paroles sont en espagnol. La voici lors d'un concert:


Pour en savoir plus au sujet de Marta Gómez, vous pouvez visiter son site web ici.


Federico Puebla