1 avril 2008

Pourquoi t'ai-je permis?


Un cri ayant besoin d'affection m’habitait.
Il criait sans cesse "aimez-moi",
sans jamais se poser la question "mérites-tu mon amour?"
Tu as été cet homme qui a su me faire croire
durant des années que je ne méritais pas meilleur
et Dieu sait que tu y as excellé…

Tu as su charmer mon cœur de femme pour t'en servir
à tes seuls et propres fins.
La dite "femme de ta vie" était devenue une esclave
aveugle ne vivant que pour assouvir tes envies
et même là, tu n'étais pas heureux...

Je me suis manqué de respect en m’abandonnant à toi
et cela fut ma plus grave erreur.
Mes yeux et mon cœur étaient devenus sans discernement
ne se préoccupant que de satisfaire tes cruels caprices.
Je ramassais chaque miette d’affection que tu jetais à terre
me croyant ainsi digne de ton cœur glacial.

Je voudrais pouvoir recueillir toute la sagesse du monde
et pouvoir souhaiter de la paix à ton cœur.
Pouvoir dire, devant tes beaux yeux, que je te pardonne…
Mais, vois-tu, ma plaie saigne et tes démons tourmentent
encore mon âme certaines nuits.

Je suis consciente qu’il est un peu tard maintenant, mais je tenais à te dire ceci:
Ne lève jamais la main à une femme. Cela est un geste lâche et injuste.
Ne te vantes jamais de tromper ta femme devant tes amis. Tu trompes d’abord et avant tout tes valeurs humaines et il n’y a aucune fierté dans cela.
Ne me demande jamais d’oublier, car tu as violé mon âme et enfreint mon respect. On peut faire des compromis sur nos besoins, mais jamais sur nos valeurs.

Et lorsque tes fantômes referont surface, je me rappellerai de ces paroles que les femmes des générations antérieures ont transmises à travers le temps :

Opprimée par la terreur et paralysée par la violence, de la noirceur je renaîtrai pour reprendre ma liberté.
Femme je suis née, avec sensibilité et cœur d'enfant je vivrai.
Celui qui assaillira cet enfant, agressera ainsi l'âme du monde.
Femme je suis née, femme entière je mourrai.




Federico Puebla