3 mai 2016

Quand viendra le temps


Quand le temps de descendre mes voiles viendra, quand la lumière scintillera au bout de mes yeux, quand la petite voix ne proclamera plus ma place, je m'agripperai au souvenir de ton visage matinal.

Tes yeux entre le ciel et la terre,
cheveux sculptés par un archange nocturne, je caresse ta joue en te souhaitant buenos dias mi amor, souffle de vie supplémentaire, quand le temps viendra.

Matin des plus ordinaires pour le commun des mortels,
magiciens du continuum espace-temps,
fusionnés par un enlacement astral, transcendant,
explorateurs de l'inconnu, sédentaires du lit,
navigateurs de l'amour, nous divaguions entre
banalités complices et complicités intellectuelles.

La souffle de vie m'échappe. Les rideaux commencent à fermer.
Quand le temps viendra, je ne regretterai jamais cette danse
dans laquelle j'ai osé poser mes lèvres.

J'ai froid. Ta chaleur s'atténue. Mes souvenirs se fragmentent.
Mon coeur restera ici. Avec toi.
Quand viendra le temps.


Federico Puebla